Petit retour en arrière, phase « que dois-je emporter ? », je passe sur les vêtements, légers, souples, lavables, pas froissables, je passe sur la pharmacie, chacun ses bobos, non je veux dire « que me faut-il emporter qui sinon me manquera cruellement là bas lors des workshops avec les étudiants en juin, ou à moi en juillet quand je serai à mon projet ? ». Les livres à emporter en voyage, c’est un exercice à contrainte. Bagage en soute de 21 kg max, bagage cabine 10 kg max et idéalement, ma bibliothèque à emporter… Voyez le dilemme.
Il y a les livres évidents, ceux qu’on veut pouvoir ouvrir et lire par touches à tout moment, ceux qui vont être là parce qu’ils doivent être là, qu’on ouvrira pas nécessairement mais dont la présence non seulement rassure, mais nous travaille, comme si on sentait qu’on était prêt pour les recevoir et que leur absence de toutes façons nous diminuerait. Vous n’êtes pas obligés d’adhérer, vous pouvez rire, les livres ont pour moi ces pouvoirs, alors autant les convoquer !
A la première tentative de réunir les ouvrages élus au départ, évidemment la valise faisait ses 30 kg bien sonnés. Il m’a fallut plusieurs jours pour renoncer à l’idée de les emporter tous… Les gros livres ont payé un lourd tribu à la contrainte de poids. Les livres de poésie sont souvent petits, légers, le problème c’est les anthologies, très riches en diversité, elles paient cette qualité par leur masse. J’en ai tout de même emporté une, fortuitement comme vous le savez. Mais cet heureux malheur nous ouvrira j’en suis sûr, d’autres horizons.

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