Concert ce soir de Panjrud ensemble au parc de Tashkent City. J’y arrive en avance et assiste un peu médusé au son et lumière de ce que je pense être le spectacle du dimanche soir. Des fontaines qui respirent et se déploient au rythme de ce qui sont – peut-être – des tubes américains.
L’endroit est au cœur d’un quartier moderne, bordé de gratte-ciels comme on disait autrefois, traversé en grande partie d’avenues piétonnières très larges, bordées d’immeubles tout neufs, d’inspiration Haussmannienne. Les rez-de-chaussées sont parsemés de boutiques de luxe de toutes sortes. Aux terrasses des nombreux cafés, et dans le parc, une jeunesse dorée s’y promène, quelques geeks travaillant dans la tech sont ventousés à leurs écrans, quelques touristes flânent. En traversant ce quartier, une chanson Italienne sirupeuse s’est répandue dans la rue, par le fait d’enceintes sur une grande longueur, elle m’a suivie un moment. Dans les toilettes d’un café, c’est une chanson française (ZAZ ?), accompagnée à l’accordéon qui suinte d’un petit haut-parleur, parfum de Paris.
Mais c’est Panjrud ensemble que je suis venu écouter-voir ce soir, à deux pas de là…
Originaires d’Arménie, d’Iran, d’Ouzbékistan et de France, cinq musiciens se sont réunis pour tisser les différentes traditions musicales de la Route de la Soie. Ce n’est pas seulement un voyage musical, c’est aussi une aventure humaine, car le projet vise à faire découvrir le pays d’origine de chaque musicien de l’ensemble. Après une tournée en France en 2024, l’Ensemble Panjrud est en Ouzbékistan en ce mois d’octobre 2025, à la rencontre des habitants et des musiciens de Boukhara, Samarcande et de Tachkent.
Solmaz Badri (IR) – voix, santur, Sadriddin Gulov (UZ) – shashtar, g’ijjak, doyra. Tigran Davtyan (AM) – duduk. Adrien Séguy (FR) – accordion. Samuel Wornom (US-FR) – percussions
Et en musique :
Quand la musique devient langue universelle… On aime tellement !