Home, de Li Yong

Li Yong, rencontré au début de mon séjour grâce à Ting, est peintre et enseignant à la C.A.A (China Academy of Arts de Hangzhou (2 sites en ville, 1 à Shanghaï), responsable de la section Art Education. Ils y forment des étudiants en arts tournés d’une manière ou d’une autre vers les domaines de l’enfance, des approches anthropologiques documentaires et de la médiation. Cette section à Hangzhou compte 250 étudiants sur les 6500 des effectifs complets de l’école : une école dans l’école.

Une partie de leurs étudiants se destine à l’enseignement des arts, aussi suivent-ils en plus des cours et ateliers de la C.A.A, un programme de pédagogie délivré numériquement à distance, alternant avec des stages de mise en situations en écoles.

Lors de notre première rencontre et après visite de l’exposition des travaux de fin d’année de ses étudiants, nous avions évoqué la possibilité de réaliser un partenariat entre nos deux institutions, la C.A.A et l’Université de Cergy-ESPE de Versailles. Le directeur de Li Yong, rencontré lors du vernissage de son exposition Home le 1er juillet, est revenu sur cette idée. Nous pourrions commencer par un échange de workshops, donnés une fois à Hangzhou et l’autre fois à Paris, avec dans les deux cas, le partenariat d’un musée pour pouvoir travailler avec nos étudiants à partir d’une expo ou collection d’un musée… Chers collègues des Relations Internationales, voici un nouveau projet ! Je suis prêt à y travailler avec vous !

Mais revenons à l’actualité du jour : l’expo Home de Li Yong ! Il présente dans l’espace généreux d’une vaste et blanche galerie, un ensemble de peintures, réunies par la thématique de la vision d’un enfant de onze ans sur l’univers de sa maison. L’ensemble a été confié au critique et curateur d’art Xu Sheng, excellent francophone et anglophone.

Nous arrivons juste à l’heure dans l’immeuble de 8 étages flambant neuf, au sein d’un quartier d’affaire dans lequel la toise est plutôt située à 20 étages. Tout le bâtiment est occupé par des ateliers d’artistes et par un vaste plateau d’exposition au 2è étage.

 

 

 

Sa peinture, acrylique qui adopte parfois des techniques de lithographie, créant ce trouble des représentations, entre peinture manuelle et techniques de reproduction des images. Je n’ai photographié que quelques images, les plus significatives pour moi. Le catalogue de son exposition en montre l’intégralité. Il y a quelque chose de très touchant, dans sa façon de voir avec les yeux d’un enfant, cette fenêtre par exemple, fermée par des rideaux, dont le soleil perce la jointure, comme elle le fait le matin, au réveil, sur nos yeux plissés pour supporter la lumière. Dans son gâteau d’anniversaire, les bougies vibrent moins de la lueur de leur flamme que de la vue brouillée de l’enfant aux yeux humides d’émotion.